Sous le soleil couchant
En brocard se répand le nuage dans le ciel crépusculaire
En or coule le ruisseau sous le soleil couchant
Mon ombre flotte sur le sol, longue et maigre
Comme le spectre d’un arbre, dans la montagne
Les monts lointains deviennent violets à force de pleurer
Le jour qui s’en est allé pour toujours ;
Mais les feuilles mortes dansent pour accueillir
La nuit au vêtement noir, une brise qui souffle.
Des tombes désertes s’écoule un parfum antique
Qui sur les vieilles branches charme les chauves souris ;
On les entend murmurer doucement
Dans la fumée du soir qui s’élève.
Furtivement la nuit vient d’au-delà du ciel,
Et moi, seul, je continue à errer
Dans mon cœur solitaire, je n’éprouve plus
Ni tristesse, ni joie, ni bonheur. Je respire le calme…